Infogérance : une solution stratégique… à condition de l’utiliser à bon escient
Aujourd’hui, l’infogérance informatique s’impose comme une réponse pragmatique pour les PME : supervision proactive, sécurisation des données, réduction des incidents, gain de temps pour les équipes internes…
Mais externaliser la gestion de son SI ne garantit pas, à elle seule, la réussite du projet. De nombreuses entreprises font encore des choix précipités ou mal encadrés, ce qui peut engendrer frustrations, surcoûts… voire de véritables failles de sécurité.
Ce guide a pour objectif de vous aider à éviter les erreurs les plus courantes et à poser les bases d’une infogérance réussie.
Comprendre les zones de risque avant de déléguer son SI
Trop souvent sous-estimées, ces erreurs pèsent lourd dans la durée
L’infogérance n’est pas un simple achat de prestation technique. C’est une démarche structurante, qui engage votre système d’information, vos utilisateurs et vos données.
Voici les 7 erreurs fréquentes repérées chez les entreprises ayant connu un échec (partiel ou total) de leur stratégie d’externalisation.
1. Choisir son prestataire uniquement sur le prix
C’est l’un des pièges les plus classiques : opter pour l’offre la moins chère, sans prendre en compte la qualité de service, la réactivité du support ou les garanties contractuelles (SLA).
💡Astuce : comparez les engagements réels plutôt que les tarifs bruts. L’infogérance low cost finit souvent par coûter plus cher à long terme.
2. Ne pas cadrer précisément le périmètre du contrat
Infogérance partielle ? Totale ? Poste utilisateur inclus ? Sauvegarde externalisée ? Trop souvent, les zones de flou dans les contrats d’infogérance entraînent des incompréhensions ou des prestations non couvertes.
3. Oublier d’impliquer les équipes internes
L’externalisation ne remplace pas la communication interne. Sans un minimum d’acculturation, vos équipes risquent de contourner les procédures mises en place ou de mal remonter les incidents.
4. Négliger la supervision continue
Sans supervision proactive, l’infogérance devient purement réactive. Résultat : les problèmes sont traités trop tard, ou passent inaperçus. La supervision doit être continue, avec alertes, reporting et seuils personnalisés.
5. Ignorer les clauses de sortie ou de réversibilité
Un bon contrat d’externalisation prévoit aussi l’avenir : comment récupérer ses données, réinternaliser ou changer de prestataire sans douleur. Ces clauses sont parfois négligées… jusqu’au jour où elles deviennent critiques.
6. Ne pas demander de reporting régulier
Le suivi de l’activité est essentiel : tickets ouverts, temps de résolution, état de la sécurité, mises à jour… Vous devez disposer d’indicateurs clairs pour évaluer la qualité du service rendu.
7. Faire l’impasse sur la sécurité globale
Certaines infogérances ne couvrent que les besoins techniques de base. Or, face aux cybermenaces actuelles, votre prestataire doit aussi proposer une approche cybersécurité intégrée : DLP, antivirus managé, PRA, sauvegarde externalisée…
Sécuriser votre projet d’infogérance : les bonnes pratiques à retenir
L’infogérance est un puissant levier de transformation pour les entreprises qui cherchent à stabiliser, sécuriser et moderniser leur SI. Mais comme toute externalisation, elle nécessite de la méthode et une vision claire des besoins.
Pour maximiser vos chances de succès :
- Rédigez un cahier des charges précis
- Choisissez un prestataire capable de vous accompagner dans la durée
- Intégrez vos équipes dès la phase de cadrage
- Exigez un contrat clair, avec des SLA mesurables et des rapports réguliers
- Ne faites aucun compromis sur la sécurité et la réversibilité
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